Sur l’île de Keys en Floride, la maison d’Hemingmay et ses 54 chats à six doigts ont résisté à l’ouragan Irma.
Il s’agit d’une vielle bâtisse de style colonial, construite en 1851, tout au bout de Key West, le point le plus exposé aux éléments. C’était la maison de l’écrivain Ernest Hemingway, qui y vécut dans les années 1940-1950 et dans laquelle il a écrit quelques-uns de ses plus grands chefs d’œuvres. Après sa mort, la maison est devenue un musée national, où l’on préserve la mémoire de l’auteur du Vieil Homme et la Mer et où il est interdit de toucher aux rarissimes chats à six doigts qui peuplent l’endroit.
C’est une race particulière, 54 félins tigrés descendants d’un couple adopté par l’écrivain en personne. Alors évidemment, quand Irma a été annoncé, l’ordre d’évacuation a été donné. La maison se trouvait exactement sur la trajectoire du cyclone et menaçait d’être soufflée. L’arrière-petite-fille du prix Nobel de littérature, l’actrice Mariel Hemingway, a même supplié le personnel du petit musée de quitter les lieux :
« Tant pis pour la maison, mais essayez de sauver les chats »
Mais alors que tout était prêt pour l’évacuation, les chats vont en décider autrement. Tandis que les membres du musée Hemingway, la directrice Jacqui Sands en tête, essayaient de les faire monter dans une voiture, ils refusent d’obéir. D’habitude si dociles, les chats préfèrent cette fois-ci se diriger vers une petite remise de la maison, bien protégée par des murs de pierres. Leur instinct leur a dit que l’arrivée du cyclone était imminente et qu’il était maintenant trop tard pour partir.
Les chats ont décidé de rester dans cette cave, les hommes vont finalement les suivre et pendant de longues heures, le vent va frapper le vieux bâtiment à plus de 200 km/h.
Et voilà le miracle, seule aux milieu des décombres, au milieu d’un paysage de désolation, la vieille bâtisse va rester debout, intacte. Une fois l’alerte passée, un à un, les 54 chats vont quitter leur cachette, un peu comme si leur esprit avait protégé la maison et l’âme d’Ernest Hemingway.
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